Le Burkina Faso en route vers l'agroécologie?
8 sept. 2020
Le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydraulique du Burkina Faso a organisé un atelier d’identification des axes stratégiques et de thématiques pour une bonne transition agro-écologique au Burkina Faso.
Durant 2 jours, plusieurs acteurs intervenants dans l’AE au Burkina Faso, notamment les ONG et associations de développement, les chercheurs, les universitaires, les organismes internationaux et régionaux (FAO, PNUD, CEDEAO), les organisations de producteurs, le secteur privé, les collectifs et plateformes actives sur la thématique de AE, sans oublier l’Etat ont échangé sur les blocages de la diffusion de l’AE au Burkina et ont proposé des axes et des thèmes pour l’élaboration d’une stratégie de promotion de l’AE au Burkina Faso.
Première du genre au Burkina Faso sur l’AE, il est important de saluer l’engagement du ministère de l’agriculture du Burkina aux cotés des ONG et associations qui ont porté depuis plusieurs années déjà la diffusion de l’AE sur le terrain avec les producteurs. C’est une très belle avancée d’une part dans les relations société civile-gouvernement (donc porteurs de devoirs-détenteurs de droits) et d’autre part du fait que le gouvernement veut porter désormais le lead dans la promotion de l’AE au Burkina Faso. Le ministère de l’agriculture est d’accord aujourd’hui qu’il n’est pas possible pour l’AE de prendre son envol sans un cadre institutionnel et politique formel et organisé. Et c’est cela qui est recherché à travers ce premier atelier qui ne sera pas le dernier.
Certes, il n’y a pas eu de consensus d’abord sur tous les points, mais l’élaboration d’une stratégie nationale de mise en œuvre de l’AE au Burkina Faso permettra de définir ce que le Burkina Faso considère comme pratique agro-écologique et également le processus de la transition agro-écologique. Ainsi, tous les acteurs pourront déployer facilement leurs politiques agricoles en se basant sur cette orientation nationale.
L’AE semble avoir de beaux jours devant lui si la dynamique se poursuit ainsi. Cependant, la société civile ne devrait pas baisser la garde car les porteurs de devoir sont très changeant !
Alain Traoré, notre représentant pays Burkina Faso / Mali, a participé à cette réunion de deux jours et a rédigé le rapport ci-dessus.