Malgré l'occupation israélienne, toutes sortes de choses continuent de pousser et de s'épanouir en Cisjordanie. À quelque 25 kilomètres de Ramallah, l'agro-écologiste Saad Dagher a son petit coin de paradis. Sur un terrain de cinq hectares, il gère un verger d'oliviers et cultive des fruits et des légumes. Il vend la récolte sur les marchés locaux, dans une boutique et via les médias sociaux.
Mots clés : travail de toute une vie, pionnier, profession, paysans.
Apprenez à connaître Saad dans cette vidéo et lisez-en plus sur son travail ci-dessous.
Saad a étudié l’agronomie dans l’ancienne Union soviétique. Même lorsqu'il était étudiant, il n'était pas d'accord avec ce qu'il appelait l'agriculture chimique, et non l'agriculture conventionnelle. De retour en Palestine, Saad a vu comment un agriculteur du quartier a perdu ses deux jeunes enfants après qu'ils aient voulu assaisonner leurs concombres récoltés par eux-mêmes avec du sel. Ils ont obtenu le "sel" à partir d'un sac de pesticides qui traînait. Les enfants ont été empoisonnés et n'ont pas survécu. Après cela, la décision de Saad était prise : il allait montrer que produire des aliments sans produits chimiques était possible.
Chaque année, plusieurs centaines de personnes de Palestine et de l'étranger viennent regarder le champ et écouter Saad. Son entreprise, The Humanistic Farm, a un double objectif : produire des aliments et servir d'exemple aux agriculteurs agroécologiques. Saad est également cofondateur du PAF (Palestine Agroecological Forum, uns de nos partenaires locals), une organisation bénévole de paysans et de sympathisants qui pratiquent et promeuvent l'agroécologie.
Le croissant fertile
La région ou Saad habite était autrefois appelée "le croissant fertile", mais depuis peu, c'est plutôt un désert. Saad pense que l'agroécologie est le meilleur moyen de lutter contre le changement climatique, parce qu'elle permet de stocker davantage de carbone dans le sol et parce qu'elle offre une vision de la conservation de l'eau, par exemple grâce aux paysages de rétention d'eau. Il s'agit de paysages conçus pour éviter de perdre de l'eau de pluie. "Heureusement, personne ne peut empêcher la pluie de tomber !" dit Saad.
Est-ce que vous soutenez notre travail pour rendre les paysans résilients face au changement climatique ? Vous pouvez le faire en devenant vous-même un héros du climat grâce à une ou plusieurs de ces actions :
1. Réduisez vos émissions de CO2 grâce aux conseils agro-écologiques de Voedsel Anders [seulement en néerlandais] et faites-nous savoir ce que vous avez fait par e-mail ou par le groupe Facebook 'Klimaathelden 2022'. Voedsel Anders est le mouvement flamand qui chapeaute les organisations travaillant autour de l'agroécologie. Nous sommes également membre !
2. Signez la lettre ouverte à la ministre Zakia Khattabi, notre représentante belge à la conference climat en novembre.
3. Rejoignez le bloc agroécologique pendant la marche pour le climat du 23 octobre pour soutenir les petits paysans et souligner l'importance de l'agriculture durable dans le contexte du réchauffement climatique.
4. Inscrivez-vous comme brigadier de campagne auprès « de Landbouwbrigades », qui vont sur le terrain pour prêter main forte aux paysans flamands. « De Landbouwbrigades » est une initiative de Wervel, FIAN et Solidagro visant à rapprocher les agriculteurs et les citoyens.
5. Soutenez le travail de Solidagro et de nombreuses petites communautés paysannes en faisant un don.