Promotion et valorisation des nouvelles techniques agricoles
7 avr. 2021
Les femmes de Nabi-tiibin dans la commune de Mogtéodo, à l’école de l’agro-écologie.
Le Jeudi 11 mars 2021, l’Association Song Koaadba (ASK) en partenariat avec l’ONG SOLIDAGRO ont organisé une visite commentée dans une ferme maraichère à Mogtéodo. L’objectif était de partager avec les participants l’itinéraire technique de la production maraichère en agro-écologie depuis la préparation du terrain à la maturité des cultures.
Ces dernières années la question de l’alimentation a suscité beaucoup de controverses au niveau mondial. Pour cause, face au changement climatique, en raison des ressources de plus rares et surtout en vue de les préserver au profit des générations futures, les voix se sont levées pour inviter les différentes composantes à revisiter la façon de produire et de consommer.
C’est aussi cette même logique qui a poussé l’Association Song Koaadba (ASK) à mettre sur pied un programme dénommé « Lutter ensemble pour les droits de tous au Burkina Faso », dont l’objectif est d’appuyer six (06) communautés rurales de la commune de Mogtéodo dans la région du Plateau Central à améliorer leur capacité de production, à faire respecter leur droit à la sécurité alimentaire et à l’eau, basé sur les principes de l’agro-écologie centrée sur le modèle familial et à améliorer leur niveau de participation citoyenne pour une meilleure défense de leurs intérêts.
C’est en vue de joindre la théorie à la pratique, que le programme a mis sur pied la ferme agro-écologique du village Nabi-Tiibin.
Parvenir à une agriculture responsable qui préserve les espaces cultivables.
Pour Marcel BOUDA, Président de l’ASK, tout en se réjouissant des avancées significatives de la ferme, il a indiqué que la dynamique enclenchée par le programme est de parvenir à une agriculture responsable qui préserve les espaces cultivables, en amenant les paysans à produire sans utiliser des produits chimiques, c’est-à-dire en utilisant les techniques de l’agro-écologie. Il n’a pas manqué d’inviter les femmes, principales bénéficiaires de la ferme à plus d’abnégation, pour que leur exemple soit un cas d’école pour les villages environnants.
Nous pouvons nous-mêmes former les femmes d’autres villages, s’il y a le besoin.
Minata ILBOUDO, représentante des femmes bénéficiaires, s’est montrée très satisfaite des résultats déjà atteints en seulement deux (02) ans de mise en place de la ferme. « Les inquiétudes liées à la non maîtrise des techniques de la première année d’exploitation, font place désormais à une réelle satisfaction. Nous pouvons nous-mêmes former des femmes d’autres villages, s’il y a le besoin. » S’est-elle voulu rassurante.
Au-delà ce qui a été fait comme réalisation physique, il y a eu surtout le changement de mentalité,
Quant à Alain Touta TRAORE, Représentant-Pays de l’ONG SOLIDAGRO pour le Burkina Faso et le Mali, c’est avec un réel motif de satisfaction qu’il a constaté la maturation de ce projet. Au-delà ce qui a été fait comme réalisation physique, il y a eu surtout le changement de mentalité, car les communautés ont amorcé la transition agro-écologique.
Tout en reconnaissant que la lutte n’est pas de facto gagnée, il se réjouit néanmoins de savoir que plusieurs personnes ont déjà compris la nécessité d’adopter de nouvelles techniques agricoles, avec pour références, l’agro-écologie.
En rappel SOLIDAGRO est une organisation non-gouvernementale Belge qui promeut le droit à l’alimentation pour tous et favorise le droit des peuples et des États à déterminer de manière autonome leur propre politique alimentaire et agricole.
Le présent programme qui est à sa fin présente de fortes chances d’être reconduit, au regard des problématiques très capitales abordées et surtout de l’engagement de l’ONG et de son partenaire local, l’ASK à faire de l’agro-écologie une réalité au Burkina Faso.
Bambingnélé P. OUEDRAOGO