Mijlpaal: agro-ecologisch actieplan in de maak in Burkina Faso
23 mai 2022
Une étape importante pour notre mission : une stratégie nationale a été convenue dans la capitale burkinabé Ouagadougou pour utiliser l'agroécologie comme modèle agricole. Avec de nombreuses ONG et organisations de la société civile, nous avons participé aux ateliers préparatoires qui ont abouti à cette stratégie.
L'agroécologie est l'utilisation de principes écologiques pour un modèle agricole durable (en savoir plus). Lors du Sommet des Nations Unies sur l'alimentation en septembre 2021, le Burkina Faso s'est engagé à appliquer des méthodes agroécologiques sur au moins 30 % de sa superficie d'ensemencement d'ici 2040. Pour y parvenir, une stratégie nationale et un plan d'action pour le développement de l'agroécologie au Burkina Faso ont été élaborés.
Dans le but de concrétiser les versions finales de la stratégie, la Direction générale des productions végétales et le PACTE franco-européen ont organisé une consultation nationale dans la capitale burkinabé le 28 avril 2022. Des délégués des ministères de l'agriculture, de l'environnement et de l'enseignement supérieur ont pris part à la consultation. De nombreux instituts de recherche nationaux et internationaux et organisations professionnelles agricoles étaient également présents.
Dans son discours d'ouverture, Moussa Ouattara, responsable de la recherche au ministère de l'Agriculture, a déclaré que l'agriculture est le pilier de l'économie du Burkina Faso, mais que son potentiel est sous-utilisé. Cela est dû en partie au changement climatique (entraînant des saisons sèches de plus en plus longues et de mauvaises récoltes), à la dégradation des sols, à la pénurie d'eau et au déclin de la biodiversité.
Dr. Mohamed Porgo (DGPER): "Des systèmes de production durables et locaux sont nécessaires pour amortir les fluctuations des prix sur le marché international"
dr. Mohamed Porgo, représentant de la Direction de la promotion de l'économie rurale (DGPER) a déclaré que les pratiques agricoles durables sont une réponse au défi climatique et qu'une stratégie nationale est nécessaire pour freiner la flambée des prix des importations d'eau. Plus généralement, des systèmes de production durables et locaux sont nécessaires pour amortir les fluctuations de prix sur le marché international.
Critique de la politique des pesticides
Par ailleurs, selon la DGPER, l'utilisation nationale des pesticides constitue une menace pour la qualité de l'alimentation burkinabé. Dr. Porgo : « Dans la transition agro-écologique, il faut aussi développer des stratégies qui maximisent l'impact des pesticides sur le système productif. Enfin, le Dr Porgo a souligné que la transition sera un long processus qui nécessitera un effort combiné.
L'État burkinabé, l'Agence française de développement (Agence française de développement et co-organisateur des consultations) et la Kreditanstalt für Wiederaufbau (Banque allemande d'aide au développement) en semblent conscients. Ils se sont unis pour soutenir le ministère burkinabè de l'agriculture et, dans le cadre du PACTE, se concentrer sur l'agriculture contractuelle, l'intensification agro-écologique et la professionnalisation des acteurs impliqués. Dans l'agriculture contractuelle, les prix de la production et de ses clients sont déterminés contractuellement.
Anne Ceillier, porte-parole de PACTE, s'est confiée à la presse : « Nous sommes aux côtés du ministère de l'Agriculture pour soutenir une production agricole durable au Burkina Faso, un système qui prend en compte un certain nombre d'enjeux dont le changement climatique qui est déjà visible sur le terrain. Le pays souffre d'insécurité alimentaire et doit mettre en place des systèmes de production résilients pour répondre aux besoins de l'ensemble de la population. Pour elle, l'agroécologie est une nécessité.
Reconnaissance nécessaire
Le plan national garantit que le programme de Solidagro et de ses partenaires locaux au Burkina Faso est inclus et reconnu dans un contexte plus large. C'est très positif. Dans un avenir proche, Solidagro effectuera un suivi critique des textes de ce plan national au sein de la société civile dans un dialogue ouvert avec le gouvernement.
Ce texte est basé sur un article d'Aïssata Laure G. Sidibé pour Lefaso.ne.